Je sais pas si t’as remarqué, mais en ce moment c’est le mondial. Ça m’a donné envie de faire un billet en l’hommage de mon papa.

Mon père, Léon le bien-nommé, “suc-en-poud” pour les intimes, ne voulait que des filles. Il a bien travaillé, il en a eu deux (il a aussi eu deux chiens mais bizarrement, là, il a voulu des mâles. Faut suivre). Il aime aussi le football ; il a même taquiné le ballon de cuir dans sa jeunesse, à l’époque où il avait une panhard (ouais, mon père a pécho ma mère avec son amour des voitures, il avait une R8 jaune, en 1972).

J’ai toujours eu une relation difficile avec mon père. Faut dire qu’ado, je n’ai pas vraiment été hyper simple à gérer, je trouvais assez mélodieux le claquement de portes et je philosophais quotidiennement en compagnie du Doc et de Difool dans lovin’fun. 05-70-5000.

Une chose nous rassemble quand même malgré tout : l’amour du ballon rond. Et c’est lui qui me l’a transmis.
Petite, j’allais me caler sur ses genoux pour regarder les matches. Et je collectionnais les albums de foot panini. Déjà, à l’époque, je n’avais pas beaucoup de copines.
Ado, je supportais le PSG rien que pour emmerder mes potes qui vénéraient l’OM. Je suis de la génération où on a connu l’OM vainqueur de ce qu’on appelle aujourd’hui la champion’s league, mais j’ai aussi toujours eu l’esprit de contradiction. Je vous rassure, le PSG et moi, c’est de l’histoire ancienne, faut pas déconner. Je n’ai pas supporté le départ d’Eric Rabesandratana. Et d’ailleurs, le premier match que je suis allée voir, c’est mon père qui m’y a conduite, un mémorable Caen-PSG. Tellement mémorable que je ne me souviens de rien. J’étais hallucinée.
Aujourd’hui, je supporte la petite équipe au grand cœur de ma ville, le Stade Malherbe de Caen. Le SM Caen, c’est un peu le Thyssenkrupp du championnat. Une saison en L1, deux saisons en L2. Mais je suis attachée à ce club, parce que mon père l’est aussi, et sans doute également parce que cela m’a permis de rencontrer des gens fabuleux.

Merci papa.


(Hé l’Allemagne, on va te poutrer ! )

Bis bald.