... My Friend.
J'ai longuement hésité à écrire un billet sur toi. D'une part parce qu'avec l'humilité qui te caractérisait, je ne sais pas comment tu aurais réagi ; et d'autre part, parce que j'en étais bien incapable.
Tu nous a quitté il y a plus de six mois maintenant.
Pas une journée ne passe sans que je pense à toi.
Tu as grandement participé à mon éducation, nous avions un lien particulier ; parce que nous nous connaissions très bien l'un et l'autre.
Toi, Michel, tu es la personne qui m'a fait découvrir les blagues, je crois que j'ai eu mes premiers éclats de rire à tes côtés. D'une gentillesse et d'une bienveillance hors pair, je pouvais discuter de tout avec toi.
Tu m'as aussi fait découvrir un autre cinéma, celui des petites salles, je me souviendrai longtemps du film "Y aura-t-il de la neige à Noël", que nous étions allés voir ensemble et je me souviens que je retenais mes larmes.
Toi, tu ne pleurais pas.
Enfin si tu as pleuré. Tu as pleuré lorsque je t'ai vu pour la dernière fois avant ton grand départ, quand on s'est regardés et qu'on a su l'un et l'autre que c'était la dernière fois, que cette putain de maladie qui te rongeait allait gagner. SALE PUTE.
Ce jour là, j'ai encore retenu mes larmes, parce que je ne voulais pas que tu penses que j'étais là à cause de cette maladie. Je voulais que ce soit une visite comme les autres. Je crois que c'est la plus grande épreuve à laquelle j'ai pu être confrontée jusque là.
Bref, tu n'es plus là.
Et c'est dur de perdre les gens qu'on aime.
Merci Michel, merci pour tout. Je sais que si je suis celle que je suis aujourd'hui, c'est aussi grâce à toi.
Peu importent les liens du sang, tu es de ma famille. Celle des tripes, du coeur et de l'esprit.
J'espère qu'on se reverra (mais pas tout de suite, j'ai encore 2-3 trucs à faire avant).